Mon marmiton

Gustave réclame souvent le déjeuner ou le dîner avant que je ne me sois mise en cuisine et pour le presser un peu, il me propose de l’aide. Aujourd’hui, il a mis la table et a fait cuire les courgettes pour faire des petits cakes !

Retrouver la nature

Ce week-end était prévu depuis de longs mois, il a failli être annulé et nous avons finalement pu l'organiser avec nos amis de l'école. Une bonne équipe de 8 adultes et 11 enfants alors il a fallu trouver un gros chalet à la montagne ! Mission réussie : le chalet LA TAILLAZ, à Arêches-Beaufort, au bout de la vallée du Beaufortain, nous a accueillis pour 2 nuits. Les parents et les enfants ont apprécié ces retrouvailles, les premières depuis près de 4 mois.

Nous avons pu profiter de l'air (très) frais de la montagne pour faire quelques balades au départ du chalet. Le samedi après-midi, il a fallu s'occuper à l'intérieur car la pluie ne s'est pas arrêtée. Chacun avait pu venir avec des jeux de société et les enfants de 3 ans à 13 ans ont organisé moult jeux ensemble.

Le dimanche matin, une courte éclaircie nous a permis de marcher autour du lac de Saint-Guérin et de prendre l'apéritif devant le chalet sur la terrasse. Les bagages ont ensuite été préparés et le départ a hélas été anticipé car la pluie s'est rapprochée. See you soon les copains !

C’est quand les vacances ?

Le ton du jour : journée de m**** ! Les audios se sont enchaînées à un rythme fou depuis le début de la semaine, me laissant parfois juste 15 minutes pour déjeuner. Les enfants, malgré ce qu'ils peuvent percevoir de nos difficultés, ne se montrent pas tellement coopérants. Les disputes, les cris, la course dans l'appartement, le travail scolaire qui n'avance pas. La galère !

"Profitez de passer du temps ensemble" qu'il disait le Président. Mais dites-moi comment ?? Plus le goût de rien ces jours-ci, même me mettre en cuisine et faire les courses dans mon quartier chéri me fatiguent et d'ailleurs, les moments à table sont très souvent des moments de tensions, avec un enfant qui quitte la table en tapant des pieds ou un autre qui devient mutique par bouderie.

Contre toute attente et avec l'accord de ma boss, les jours de congés perdus pour cause de COVID vont pouvoir être posés, à la toute fin du mois de juin. Je croise les doigts pour qu'ils soient reposants et se passent bien avec les enfants.

Hier soir, pour contenter la petite classe, nous avons dîné sur la table basse devant un étonnant documentaire sur la jungle. Les images magnifiques n'ont pas réussi à me changer les idées ; la voix-off du documentaire ne cessant d'évoquer la disparition des forêts primaires, l'extinction des espèces sauvages vivants dans ces grands arbres ... déprimant !

ça ira mieux demain ?

La vie normale ?

C'est curieux de s'être réinstallés à Lyon sans complètement reprendre le cours de notre vie, et surtout de notre vie sociale. Nous n'avons, pour le moment, revu aucun de nos amis chéris. L'appréhension ? La course effrénée du boulot ? Le manque d'envie ? ils nous manquent pourtant mais nous attendons peut-être seulement que l'un d'eux lance une invitation.

Dans notre quartier, les terrasses ont pu ouvrir le 2 juin et c'est une image bizarre de voir ces tables bondées, les clients serrés les uns contre les autres, alors que la plus grande prudence est encore préconisée par les autorités.

Samedi matin, nous nous retrouvons, entre voisines du 42 pour boire un café en terrasse à bonne distance les uns des autres. Nous avons l'impression de nous retrouver, comme après les grandes vacances. Les vacances sont d'ailleurs un sujet de conversation important : où partir ? Combien de temps partir ? La question ne se pose pas pour nous, et heureusement.

L'après-midi, pendant qu'Edgar joue à la maison avec un de ses copains, nous prenons tous les 4 notre vélo et partons nous balader en vélo. Gustave est euphorique de pouvoir pédaler sur les quais du rhône. Nous nous hâtons de rentrer vers 17h, arrêtés dans notre progression par la manifestation contre les violences policières et le racisme. Comme d'habitude, comme au bon vieux temps des gilets jaunes, les manifestants les plus virulents terminent dans notre rue, écartés de la Presqu'île par la Police. Quelques poubelles incendiées, des grenades lacrymo et l'hélicoptère au-dessus de nos têtes pendant un long moment  ... la vie en ville !

Dimanche matin plan-plan et en fin d'après-midi, nous accompagnons Hippolyte au tennis pour qu'il joue un match de tournoi. Son adversaire, un grand ado de 14 ans qui fait deux fois sa taille, n'a hélàs pas fait le poids face à la pugnacité et la rage de vaincre de notre Hippo, il n'en a fait qu'une bouchée ! Le voilà re-glonflé de confiance en lui, nous sommes fiers !

Patrick et Yaya ont pu admirer le spectacle sur le bord du terrain et applaudir cette victoire.

Dernière semaine de 4 jours

La semaine repart sur les chapeaux de roues, je passe la journée du 2 juin dans les bureaux de Pôle emploi, je retrouve quelques collègues mais l'étage reste encore bien vide. Les mesures sanitaires imposent le port du masque lors de la circulation dans les couloirs et la présence d'un agent par bureau. J'ai l'impression de faire du télétravail sans être chez moi ; toutes les réunions sont encore dématérialisées. L'ambiance est très bizarre. A la maison, Thomas a géré le retour de Gustave à l'école pour une matinée et tout s'est bien passé.

Concernant Edgar, qui avait recommencé le 25 mai, il est plutôt content car seuls 6 élèves sont présents dans la classe, il trouve l'ambiance plutôt agréable du coup et peut re-goûter aux trajets entre copains.

Le rythme des parents n'en est pas moins intense, en particulier le mercredi : un goûter d'anniversaire, un rendez-vous chez le dentiste pour les 3 kids. La transition avec notre WE paradisiaque est compliquée ...

Thomas et Opa ont pu se retrouver et s'embrasser jeudi, un dîner a été organisé rue Friant pour que la famille soit réunie après une visite à Oma dans l'après-midi.

Nous terminons la semaine sur les rotules et pensons à nos vacances malouines, dans 6 semaines ! Pas de photo cette fois-ci, pas le temps !

Pentecôte

Une bulle a succédé à une autre bulle. Les ordinateurs sont éteints à 15h30 le vendredi après-midi et nos valises sont prêtes. Nous partons à l'aventure (de luxe) en bus TCL pour le domaine Lyon Country House où Tom nous offre 3 nuits de rêve. Nous sommes subjugués dès notre arrivée au domaine, qui est l'ancien château du Vernay à Caluire, par la vue d'immenses cèdres ! Le parc est sans fin, de petits sentiers serpentent sur la colline, au coeur des 3 hectares de la propriété. Le lieu offre également des balançoires, hamac, terrain de pétanque, arbres garnis de cerises, clairières où pique-niquer ... et une cabane écologique perchée sur pilotis tout au bout du jardin, que le propriétaire a accepté de faire visiter aux garçons.

Les hôtes, 35 ans à peine, sont super accueillants et chaleureux, ils ont deux enfants dont un petit Noé qui va vite devenir l'alter ego de notre Gustave. Nous posons nos valises dans la tour de garde : entièrement aménagée avec meubles de designer et un goût certain pour les belles choses. Les journées n'ont été rythmées que par le petit-déjeuner (un panier garni posé devant notre porte), le café pris au soleil sur le mur de la cour de graviers et le déjeuner pris dans le jardin en contrebas. Sous un soleil de plomb, nous avons lézardé sur de grands transats, fait des jeux de carte, joué aux boules et avons pataugé dans le bassin naturel du petit jardin malgré les 14° de l'eau (une source qui vient du jura).

Tellement ressourçant d'avoir passé 3 jours tous les 5 dans un si bel endroit : merci mon Thomas !

The real life

La semaine comme un rouleau compresseur ! Les réunions qui recommencent, parfois avec Gustave qui joue aux playmobil à mes pieds, les faux rythme d'école d'Hippolyte et son refus de travailler à la maison, la reprise plus que cool au collège pour Edgar, les courses dans les commerces du quartier, la popotte (avec l’aide du petit marmiton), l'agacement contre les enfants qui ne nous pardonnent rien ... la bulle "confinement" a éclaté, les arbres et le jardin me manquent, comme notre espace télétravail devant le vélux sous le chêne.

Il faut se réhabituer à la ville, au bruit, au port du masque quasi systématique. Je tiens seulement parce que c'est une semaine de quatre jours et que Tom nous emmène dans un magnifique endroit pour le WE de Pentecôte.

Pont de l’ascension et fin du rire

Les jours fériés du mois de mai sont pleinement appréciés avec ce grand soleil. Nous retrouvons notre configuration de début de confinement : 7 à table, les jeux au stade, les balades en vélo, le bricolage dans le jardin, la baignade au plus fort de l'après-midi.
Avant le retour sur les bancs de l'école pour Edgar et Gustave, tout le monde passe entre les mains de Yaya et de ses ciseaux de coiffeuse.
Nous profitons encore un peu de l'hospitalité des grands-parents et nous autorisons, Tom et moi, un dîner en ville chez nos potes de l'école. Cette première soirée débute bizarrement, distance sociale oblige, puis nous baissons un peu la garde pour partager un bon moment de convivialité. En toute confiance évidemment car nous connaissons la rigueur et la discipline de nos amis. Cette soirée à Lyon nous permet aussi de ramener l'ensemble de nos bagages, 10 semaines de confinement nous ont permis d'éparpiller nos affaires dans chaque recoin de la maison. La voiture est pleine comme un oeuf !

Le samedi, les garçons jouent tranquillement dans le jardin puis déjà, la dernière soirée. 
Les garçons sont tristes à l'idée de partir. Bien sûr, ils sont également contents de retrouver leur maison, leur chambre, leurs jouets, leurs copains d'école, la cour de l'immeuble où ils aimes jouer ... 

Dimanche 17h00, nous sommes tous les 5 sur le quai de la gare de Saint André le Gaz, nous petits paquetages sur le dos. Bye bye et merci les grands-parents de nous avoir accueillis pour le premier confinement de l'histoire :)

Mini-semaine

3 petits jours de travail pour cette semaine de l'ascension : la motivation est encore moins grande malgré cela ... Edgar traîne les pieds pour faire ses devoirs et participer aux visios du collège, il est maintenant prêt pour retrouver les bancs de l'école à partir du lundi 25. Cela signifie pour nous le retour à Lyon, se réinstaller en mode confinement tous les 5 à la maison. Plus de repas en terrasse au soleil, plus de balades dans les champs, plus de baignades dans la piscine ... j'ai le bourdon d'avance mais il faut y retourner. Pour profiter des derniers jours à la campagne, Thomas et Hippolyte nous ont rejoint chez Patrick et Yaya dès mardi soir. Nous sommes contents de les retrouver, les 3 frères se sautent dans les bras. La 1ère dispute n'a hélas pas tardé ... L'ambiance est toutefois bonne au moment de se coucher, chacun à sa place pour les dernières nuits ici.