Un dimanche en "petite famille"

La maison s'éveille encore bien tôt ce matin ; les cousins avaient hâte de recommencer à jouer ensemble ! Tout le monde s'affaire pour préparer le déjeuner d'anniversaire (40 bougies seront soufflées par Benji sur un bon gâteau), bricoler dans le jardin, aller taper quelques balles au golf, bouquiner ... 
La table est dressée sur la terrasse au soleil et Benji s'occupe du barbecue. En même temps que ses 40 bougies, Olympe vient l'aider à souffler (elle a eu 10 ans peu avant de début du confinement). Cet anniversaire ne fait hélas pas exception à la règle : pas de cadeaux à offrir mais une gentille carte pleine de mots d'affection et d'amour.

L'après-midi est beaucoup moins active, notre seule volonté était de pouvoir lézarder au soleil, lassés par toute la pluie de cette semaine. Les enfants s'occupent et font un petit plongeon avant le goûter.

En toute fin d'après-midi, l'ambiance est bien morose au moment où les Decarme doivent regagner leur domicile. Gustave et Edgar auraient bien aimé garder leur cousine encore quelques jours. Nous allons prendre une date pour être tous les 10 et fêter les anniversaires des confinés. Promis !

La fin de semaine !

Le vendredi s'est passé tranquillement, à l'intérieur de la maison encore cette fois. Nous guettons les sites météo et anticipons le retour du soleil pour Dimanche ! 
Après une longue, très longue, journée de travail, une visite de déconfinement s'annonce : Benji et sa famille, après moult hésitation, vont venir nous voir pour le WE. La maisonnée s'active pour que les jouets ne trainent plus au sol, que les lits soient faits et le repas préparé. Edgar et Gustave retrouvent de l'entrain à l'idée de pouvoir jouer avec leur cousine chérie. C'est sans doute, pour eux, le plus grand changement depuis le 11 mai, les visites vont pouvoir reprendre ... en toute prudence ! Nous faisons pleinement confiance à Benji et Claire-Julie pour leur rigueur sur toute la période de confinement. Malgré la joie des garçons, ils expriment leur déception qu'Hippolyte ne soit pas présent. Lui aussi adore sa cousine et ces moments sont rares. Mais nous avons de nombreux anniversaires à rattraper et organiserons, plus tard, cette fête à la gloire de Gustave, Benjamin, Hippolyte ... et bientôt Thomas !

La soirée est festive et enjouée !

Le samedi matin, inutile de préciser qu'Edgar est encore plus matinale que d'habitude, il est impatient de pouvoir jouer dehors avec Olympe et profiter du jardin après cette longue semaine de pluie. Une bonne migraine m'empêche hélas de faire de même, je n'émerge qu'à10h30, la tête encore embuée ... le contrecoup d'une semaine de boulot qui s'est déroulée à un rythme inédit. J'ai même eu droit à un "recadrage" de ma responsable sur mes horaires de connexion ... 

Nous pouvons heureusement nous installer sur la terrasse pour déjeuner et faire la sieste digestive après le repas. Dans un coin du jardin, l'ami charpentier des parents s'affaire avec Papa pour entamer la construction de l'abri de jardin. Je pense que Papa est content de pouvoir enfin commencer ce chantier après l'avoir si bien préparé avec Edgar.

Les enfants jouent gaiement ensemble, la slack-line, la cabane, le vélo. Gustave est vraiment à l'aise sur son bolide ! Comme lorsque nous étions enfants, ils sont chacun installé sur leur roue arrière une carte à jouer, fixée avec une pince à linge, pour imiter le bruit de moteur d'une moto (enfin, plutôt une pétrolette). Cette découverte les amuse un long moment.

Le soir, après le dîner, nous lançons une partie de TimesUp tous ensemble. Les filles ont gagné !

A Lyon, la fin de semaine s'est bien déroulée et samedi, Hippo et Thomas ont pu aller passer un moment chez nos amis Anne-Laure et Guillaume. Vivant en ville à deux arrêts de métro, ils ont la chance de vivre dans une belle maison de ville avec un jardin. Ce petit bout de jardin leur fait grand bien !

Du côté de Paris, c'est au tour d'Opa d'être fêté !! A distance, au téléphone, nous lui souhaitons son anniversaire mais il nous tarde de pouvoir le serrer dans nos bras ! Les cousins ont pu voir leur grand-père en personne pour lui fêter son anniversaire en personne. 
Le GO est donné pour les vacances en France cet été, nous pouvons enfin nous projeter, sur la digue du Sillon, devant la plage avec Opa et les cousins. Dans deux mois, nous serons là-bas, le compte à rebours est lancé et les billets de train ont été achetés !

Par la fenêtre

Aujourd'hui, la principale occupation des enfants a été de regarder la pluie tomber par la fenêtre, c'est dire le niveau d'ennui et de frustration. Pas de disputes cependant, ce qui est très satisfaisant pour les 3 adultes de la maison. Patrick, malgré le froid et la pluie, a quand même trouvé quelque chose à faire dans le jardin : les framboisiers sont à présent bien délimités et peuvent librement se développer. Vivement la première récolte ! Nous guettons la fin d'une averse et je m'aventure à proposer un peu de vélo à Gustave. A mon grand étonnement, il accepte et nous voilà partis pour quelques longueurs. Gustave est très à l'aise sur son vélo aujourd'hui, le déclic a eu lieu ! Edgar, Patrick et moi prenons donc chacun un vélo et nous quittons le quartier pour faire une petite balade. Je suis tellement fière de Gustave ! A nous les grandes balades en famille sur les quais du Rhône ... quand tout cela sera terminé !

Côté Lyon, Hippolyte a pu aller à l'école ce matin encore. Cela n'était pas prévu initialement mais l'école a pu revoir son organisation et accueillir le groupe d'Hippolyte pour une matinée d'étude. Visiblement, le rendement de travail scolaire n'a pas été très important (une fiche de maths seulement en 4h de présence) mais cela a permis à Thomas d'avancer dans son travail.

La petite vie

Mercredi 13 mai, la journée n'a pas été de tout repos côté professionnel. Les enfants se sont occupés le matin, regardant cette grosse pluie tomber par la fenêtre ... L'ambiance est globalement bonne entre Edgar et Gustave , malgré la différence d'âge. Gustave a son petit monde intérieur et peut jouer des heures avec quelques playmobil ou petites voitures. Quant à Edgar, il est occupé par une longue visio avec le collège. Ils se retrouvent parfaitement et harmonieusement sur des jeux Légo, Gustave étant émerveillé devant son grand frère qui assemble minutieusement un gros vaisseau Légo. 
Tous deux prennent un petit air triste fréquemment pour dire que leur petit/grand frère leur manque ... 

En fin de journée, même si elle n'a pas été très active et fatigante, Gustave prend un bain et y convie un grand nombre de playmobil. C'est toujours un petit moment agréable pour moi : je l'écoute et l'épie pendant qu'il s'invente ses petites histoires. Moment de lecture avant de s'endormir et faire redescendre les tensions de la journée.

Du côté des lyonnais, petit contre-coup pour notre Hippolyte après l'euphorie des premiers jours. Il n'avait envie de rien ce matin, pas même d'aller jouer et travailler chez son meilleur copain Jean. Il est difficile de le faire parler mais sa petite voix au téléphone donne une indication sur toutes les questions qui lui passent par la tête. Alors il faut jouer aux devinettes :)

Thomas a apposé, çà et là dans l'appartement, des affiches sur les gestes barrière, le lavage des mains. Un bon aide-mémoire pour les écoliers une fois que tout le monde aura repris ses déplacements hors de la maison ?

Un printemps trop court

Mardi 12 mai, le ciel est plombé et il fait moins de 12°. La cheminée reprend du service, comme pour une journée d'automne. Journée chargée de travail. Les activités sont fortement réduites car pas question de mettre le nez dehors. 

Nous prenons des nouvelles de notre petit écolier lyonnais : il est content d'avoir retrouvé ses copains et regrette qu'une maîtresse remplaçante, qu'il ne connait pas, lui fasse classe. Hippolyte nous raconte que la petite classe ne s'est pas mise au travail avant 10H car un long temps d'échange a eu lieu avec l'enseignante afin de faire parler les enfants sur la période de confinement qu'ils venaient de vivre. Hippolyte n'en dira pas bien plus, et lui tirer les vers du nez ne sert pas à grand chose. L'après-midi s'est passée calmement pour nos deux déconfinés.

A la campagne, une accalmie en fin d'après-midi me décide à fermer ma messagerie. Nous partons, avec Patrick, faire un tout au stade du collège. Un peu de course pour se dégourdir les jambes et une partie de pétanque brillamment remportée par Granp'.

Au retour, Gustave accepte de monter sur son vélo, ramené de Lyon lundi. L'équilibre est encore précaire et l'envie n'y est pas vraiment alors après quelques tours de lotissement, le petit chéri jette l'éponge. Je ne suis pas certaine qu'il accepte de re-tenter le coup demain ! L'espoir fait vivre !

Après 55 jours de confinement

Il y a quelques semaines, nous pensions que ce 11 mai serait un jour particulier : revoir nos amis, retourner au travail, reprendre le chemin de l'école, prendre un verre en terrasse, diner au restaurant, partir en week-end, aller à un concert .... Rien de tout cela finalement. L'école n'a repris qu'à dose homéopathique, la présence au travail n'est pas requise et nous amis restent chez eux, confinés. Après une matinée intense de travail en ce lundi matin, nous nous sommes retrouvés à mi-chemin avec Thomas pour qu'Hippolyte revienne à Lyon. Nous sommes à présent séparés, une équipe à Lyon, une autre à Pont. C'est forcément très bizarre et encore plus inhabituel. Hippolyte a retrouvé Thomas avec une grande joie, c'est complètement inédit qu'il passe quelques jours seul avec son papa. Et puis, en cette journée officielle d'anniversaire, il va encore être fêté ... en plus petit comité.

L'ambiance à la campagne est un peu morose, Gustave et Edgar se languissent déjà de revoir leur petit frère. Les appels téléphoniques sont donc fréquents pour se donner des nouvelles. La journée s'est déroulée sous la pluie et l'orage, un petit air d'automne après ce beau week-end.

Confinement - jours Cinquante-Trois, Cinquante-Quatre et Cinquante-Cinq

Enfin 3 jours pour se reposer et décompresser. C'est dans ces moments que j'apprécie cette chance d'être à la campagne et de pouvoir sortir sans pression. C'est aussi, hélas, le premier week-end que nous passons sans Thomas. Evidemment nous échangeons beaucoup mais il n'est qu'au téléphone ou sur un écran. Gustave est d'ailleurs très chamboulé à chacun de nos appels, "il manque trop de papa". Les valses hésitations sur notre retour lyonnais m'empêchent de lui dire dans combien de dodos nous serons à nouveau tous réunis. Hippolyte parle peu de la reprise de l'école, il dit qu'il est à la fois content d'y retourner et à la fois craintif. 

Vendredi, nous allons en fin d'après-midi au stade tout proche. C'est à cet endroit que je faisais du sport quand je faisais du sport au collège. Les enfants sont tout étonnés de l'apprendre, comment imaginer maman en collégienne ??? Nous faisons une partie de pétanque, une course de vélo, quelques échanges de tennis, un ou deux paniers de basket, sans oublier quelques passes de foot ... un peu d'énergie dépensée, c'est toujours une petite dispute économisée.

Chaque soir, Gustave a à coeur d'arroser notre potager et nous avons pu déguster la première salade de fraises "homemade" ! Les salades ne tarderont pas à arriver.

Du côté de Paris, chouette photo d'un Skype entre Opa et Oma. Sourires et émotion :)

Le samedi, grand ciel bleu et thermomètre haut-placé ! La journée se passe en mode chaise longue, pour ceux qui en expriment le souhait. 

Et les 3 courageux ont pu faire un petit plongeon dans la piscine qui a retrouvé sa limpidité. Depuis quelques jours, les petits bricolages avec Patrick ont permis de fabriquer tout un arsenal d'armes en bois. Gustave ne reste jamais bien loin de son fusil et se déguise parfois en explorateur.

En ce dimanche 10 mai, un événement particulier se prépare. Un nouvel anniversaire va se dérouler pendant ce confinement, et pas le moindre : Hippolyte aura 10 ans le 11 mai. Il le fêtera dignement avec son papa le jour J mais nous marquons le coup ici aussi. Le coquin a passé commande d'un gâteau au chocolat et tout le monde se régale. Thomas et moi avions prévu d'emmener notre sportif à Roland Garros cette année, mais le virus en a décidé autrement ... Le grand jour, c'est demain mon Hippolyte ! Nous t'aimons fort fort ! Et nous trouverons un autre cadeau à ta mesure si le tournoi est annulé.

La deuxième partie de journée est plus tristounette, la pluie s'est invitée ... un petit film pour les garçons, en respectant le port du masque évidemment. Merci Yaya et Edgar d'avoir si bien travaillé.

Confinement - jour Cinquante-Deux

Je ne sais pas si vous allez me croire mais je suis perdue dans le décompte des jours de confinement, obligée de chercher sur Google la date officielle de début de confinement puis recompter un à un les jours ... il commence à y avoir un petit problème Docteur ...

Bref, dernier jour de la semaine de boulot. Un peu comme tous les jours, les disputes des enfants le matin, les crises pour avancer sur les devoirs scolaires, le déjeuner, le boulot à fond la caisse jusqu'à tard le soir. J'ai même été contrainte de garder mon ordinateur portable à côté de moi pendant le dîner, attendant qu'un email important tombe enfin dans ma messagerie professionnelle. Mais où va-t-on ?

La toute fin de journée est toute calme, la photo en atteste. Je ne sais plus si je l'ai mentionné mais depuis le départ de Thomas, les 3 enfants ont migré dans ma chambre, c'est un peu le campement mais si mignon quand ils se posent tous les 3 et qu'Edgar veut bien lire une histoire à ses petits frères.

Confinement - jours Cinquante et Cinquante-et-Un

La semaine se poursuit, à la campagne comme à la ville. Une petite semaine malgré tout mais cela n'empêche pas les enfants de traîner les pieds, dès le mardi matin, pour effectuer leurs devoirs d'école. Fortement accaparée par mon travail, je n'ai malheureusement pas le loisir de remettre les enfants sur le "droit chemin". Les tensions émergent davantage encore alors que Thomas et moi précisons l'organisation de la famille pour le mois de Mai :

- Hippolyte retournera à l'école dès le mardi 12 mai, il l'a choisi et décidé car il a envie de retrouver ses copains. Il se dit également que le travail en autonomie et à distance ne correspond pas vraiment à son caractère. Il voit également le fait et l'avantage d'être seul à Lyon avec son papa et c'est une configuration inédite ! Le gros bémol, c'est que nous ne pourrons pas, tous ensemble, célébrer comme il se doit son dixième anniversaire.

- Edgar refuse, quant à lui, de retourner au collège. Il fait barrage à nos discussions et nous rappelle que le retour au collège est basé sur le volontariat dans ce cas ....Certains de ses copains seront en classe le 18 mai, ce qui ne semble pas convaincre notre ado. Il aime être à la campagne, avec ses grands-parents, et travailler dans le jardin, se balader.

- Gustave ne retournera pas à l'école pour le moment et ce jusqu'au 31 mai. Nous attendons de pouvoir échanger avec la pneumologue sur son asthme.

Très peu de photos pour cette mise à jour, à l'image du peu de temps libre dont j'ai disposé sur ces deux jours. So sad ...